"Organisation biaisée avec un agenda politique" : Le MEA rejette le rapport de l'USCIRF sur la liberté religieuse en Inde Les efforts pour interférer dans le plus grand exercice démocratique du monde ne réussiront jamais, déclare le MEA
L'Inde a rejeté un rapport de la Commission des États-Unis sur la Liberté Religieuse Internationale (USCIRF) qui exprimait une préoccupation concernant la liberté religieuse dans le pays, qualifiant ce panel d'organisation biaisée avec un agenda politique.
 
Répondant aux questions lors du point de presse hebdomadaire jeudi (2 mai 2024), le porte-parole du Ministère des Affaires Étrangères (MEA), Randhir Jaiswal, a également qualifié ce rapport de tentative d'interférence dans les élections générales en cours à la Lok Sabha.
 
Le rapport de l'USCIRF, publié le 1er mai 2024, indiquait que les conditions de liberté religieuse en Inde ont continué à se dégrader en 2023 et a listé des incidents spécifiques pour étayer ses affirmations. Dans ses recommandations au gouvernement américain, le rapport a réitéré que l'Inde devrait être désignée comme un "pays de préoccupation particulière", ou CPC.
 
Le MEA a cependant fustigé le rapport et l'a décrit comme de la propagande. "L'USCIRF est connue comme une organisation biaisée avec un agenda politique. Ils continuent à publier leur propagande sur l'Inde sous couvert de rapport annuel," a déclaré le porte-parole du MEA, Jaiswal, lorsqu'on lui a demandé à propos du rapport.
 
"Nous n'avons vraiment aucune attente que l'USCIRF cherche même à comprendre l'ethos divers, pluraliste et démocratique de l'Inde," a déclaré Jaiswal, ajoutant : "Leurs efforts pour interférer dans la plus grande exercise démocratique au monde n'auront jamais de succès".
 
L'USCIRF est une commission gouvernementale fédérale américaine indépendante et bipartisane qui surveille le droit universel à la liberté de religion ou de croyance à l'étranger.  
 
Dans son dernier rapport, l'USCIRF a allégué que le gouvernement dirigé par le BJP a imposé des "politiques nationalistes discriminatoires", "perpétué une rhétorique haineuse" et "n'a pas réussi à répondre à la violence communautaire" affectant de manière disproportionnée les musulmans, les chrétiens, les sikhs, les dalits, les juifs, et les Adivasis (peuples autochtones).